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Le choix du mors est une étape clé dans le travail de chaque cavalier, qu’il soit débutant ou plus expérimenté. Bien sélectionner cet élément permet non seulement d’assurer la communication avec sa monture, mais aussi de garantir le confort du cheval tout en respectant la morphologie de la bouche du cheval et sa sensibilité. Différents paramètres influencent ce choix : matière du mors, type de brisure, ajustement, discipline pratiquée, et bien sûr le caractère de l’animal. Explorer ces éléments aide à comprendre pourquoi certains mors conviennent mieux que d’autres à un couple cavalier-cheval particulier.
La morphologie de la bouche du cheval varie considérablement d’un individu à l’autre. Cette diversité naturelle influe directement sur le choix du type de mors adapté. Un palais haut, des barres fines ou épaisses, ou encore un espace inter-dentaire restreint imposent de s’adapter pour ne pas générer d’inconfort ni de points de pression excessifs. Examiner attentivement la bouche permet alors de sélectionner le modèle convenant à la fois au niveau physiologique et au ressenti de l’animal.
Certains chevaux présentent également des particularités comme une langue épaisse ou des lèvres charnues. Dans ces cas, privilégier un mors aux branches fines ou dont l’architecture respecte cette configuration évite toute gêne inutile. En observant la bouche de manière systématique lors du pansage ou des soins, il devient plus aisé d’ajuster son équipement en fonction des spécificités rencontrées.
Différents types de mors présentent des actions spécifiques en fonction de leur forme et de leur construction. L’effet produit dépend à la fois du mode d’action (pressions, leviers) et des zones d’intervention dans la bouche du cheval. Le cavalier doit donc prendre en compte la sensibilité de la bouche de sa monture avant de faire son choix.
Parmi les grands classiques, on retrouve le mors simple à olive, le filet à double brisure, le mors droit, ainsi que le mors Pelham ou le mors à aiguilles. Chacun exerce des effets particuliers :
Opter pour le bon type de mors nécessite donc d’analyser à la fois la réaction de l’animal et la discipline pratiquée. Certains exercices requièrent plus de précision tandis que d’autres sollicitent davantage la décontraction et la légèreté.
L’observation reste la meilleure alliée. Un cheval sensible réagit vivement aux variations de mains ou montre des signes de gêne (agitation de la tête, salivation excessive, résistance). Des mors doux ou recouverts d’une matière amortissante conviendront alors mieux.
À l’inverse, un cheval peu sensible ou parfois lourd dans la main pourra supporter un modèle exerçant plus de pression, toujours en conservant l’objectif principal : veiller au bien-être et à la confiance instaurée entre animal et cavalier durant le travail.
Chaque matière de mors détient des propriétés déterminantes dans la perception des aides par le cheval. Ce critère, souvent négligé, joue pourtant un rôle capital sur le comportement de l’animal face à l’action du cavalier.
On distingue principalement les mors en métal, en caoutchouc, en résine ou en cuir. Les modèles métalliques offrent une grande variété d’effets selon leur composition (inox, cuivre, alliages), tandis que les matières souples absorbent mieux les chocs et procurent un contact plus moelleux.
Tester différentes matières lors des séances permet d’évaluer l’impact direct sur le confort du cheval et d’affiner progressivement son choix.
Un changement de matière peut suffire à améliorer la détente et la coopération, même sans modifier la forme ou la taille du mors choisi.
L’ajustement du mors est primordial, car un mauvais positionnement risque d’engendrer des blessures, des frottements ou d’accentuer l’inconfort. La taille se mesure généralement d’un anneau à l’autre, en tenant compte de la largeur de la bouche.
Un mors trop large glissera sans offrir ni précision ni stabilité. À l’inverse, trop étroit, il comprimera les commissures et entravera la libre circulation de la langue. Idéalement, les anneaux doivent dépasser légèrement de part et d’autre sans créer une tension excessive.
Insérer délicatement le mors et observer l’espace restant de chaque côté constitue une étape essentielle pour valider le choix fait. Un doigt doit pouvoir passer aisément entre la bouche et les anneaux.
Surveiller après quelques séances l’état des lèvres, du palais et des commissures révèle rapidement si le dispositif adopté correspond vraiment à la morphologie et à la sensibilité du cheval.
Des blessures, marques rouges, refus d’avancer ou mâchonnements exagérés alertent immédiatement sur la nécessité de réviser l’ajustement. Parfois, changer simplement la taille du mors permet de rétablir le confort du cheval sans intervention supplémentaire.
Écouter sa monture, analyser son expression lors du travail restent toujours les meilleurs garants d’un choix pertinent et sécurisé. Il est important de questionner régulièrement l’équilibre du matériel, surtout lors du passage d’une étape à une autre dans la progression sportive ou éducative.
Le niveau d’expérience du cavalier et la discipline pratiquée jouent un rôle déterminant dans la sélection du mors idéal. Certaines disciplines exigent plus de finesse et de discrétion dans les aides, tandis que d’autres nécessitent un contrôle rigoureux des allures et de la direction.
Un cavalier débutant gagnera à investir dans des mors simples favorisant le relâchement et la tolérance aux erreurs de main. À mesure que l’expérience progresse, il devient envisageable d’affiner le choix pour répondre à des besoins techniques précis, toujours en préservant le confort et la bienveillance envers l’animal.
Chaque cheval possède sa propre sensibilité, avec des réactions plus ou moins vives suivant la nature du mors et celle du contact. Pour un animal calme, docile et confiant, un modèle ergonomique et léger suffit amplement. Si le tempérament s’avère chaud, têtu ou peu franc dans la main, un test de plusieurs solutions assure un compromis satisfaisant pour toutes les parties concernées.
Adopter une approche progressive et introduire les changements doucement contribuent à préserver la confiance mutuelle et la volonté d’apprendre propre à chaque binôme.
Les contraintes réglementaires varient selon les sports (dressage, saut d’obstacles, concours complet…). Avant toute acquisition, consulter le programme technique officiel protège contre des frais inutiles ou des sanctions éventuelles lors des compétitions.
Même en dehors du cadre sportif, choisir un mors correspondant à la finalité des séances (travail en liberté, promenade, longe) augmente les chances de réussite tout en maintenant l’intégrité physique et morale de l’animal.